
La première interrogation concernait l’évolution des préoccupations en matière de CRM (en bleu). Avec un peu de surprise on constate une décroissance relative des recherches sur le sujet, et en même moment un accroissement de l’offre. L’intérêt s’est tourné ailleurs vers le Web 2.0 (en jaune), mais même pour ce thème un relatif désintérêt est observable. Le vrai sujet est celui des médias sociaux (en rouge). C’est ce que l’on recherche, et c’est ce dont on parle. Dans ces données, on ne trouve qu’une confirmation de ce que l’on savait plus ou moins.

Pour le moins, car soyons prudent ces statistiques sont lexicales et ne sont pas sémantiques (vivement que Google améliore ses analyses et nous donne plus de contrôle sur la production des statistiques ! – au passage notons que nous prenons la plus longue période possible sur l’ensemble des domaines, privilégiant ainsi l’usage de l’anglais), ce n’est peut être pas plus un changement d’objet qu’un changement de vocabulaire qui s’opère.

Il est bien difficile d’interpréter ces données qui reflètent d’une part le volume relatif des requêtes, et d’autre part celui des news. On peut comprendre que le désintérêt pour le marketing et la satisfaction résultent d’une victoire, ces notions sont désormais acquises et ne présentent plus aucun mystère. Mais en même temps, on ne peut que s’interroger pour cette préoccupation croissante pour la question du bonheur qui marque au fond l’échec du marketing.
La corrélant à cette appétence pour le fantasme des médias sociaux, on est obligé de se poser d’abord la question de la mort du marketing, par son incapacité à résoudre au sein de ses paradigmes transactionnel et relationnel, l’aspiration et des firmes, et de leurs récipiendaires, et ensuite celle du véritable enjeu de la consommation, une activité sociale qui vise moins à satisfaire des besoins plus ou moins bien classifiés, qu’à produire dans le rapport à l’autre, cette chose à laquelle depuis les grecs, bouddha et quelques autres, nous pensons sans relâche, une idée du bien qui apporte le bonheur plus que la satisfaction.
C’est peut-être chez Shopenhauer que nous pourrons ressusciter le marketing.
Addendum : Difficile de perler de la mort du marketing sans citer François Laurent et son blog Marketing is Dead : http://marketingisdead.blogspirit.com/archive/2007/01/14/marketing-is-dead%E2%80%A6-synopsis-%E2%80%93-3eme-partie.html
où très clairement il ne remet pas en cause le marketing comme discipline, mais comme l'a fait bien longtemps avant lui, Théodore Levitt, la bureaucratisation du marketing, et surtout l'idée d'un marketing de la demande.
Pour notre part nous ne l'enterrons pas si vite, simplement nous invitons à s'interroger sur la nature de la demande. Si la satisfactions des besoins courants dans une société de consommation n'apporte pas le bonheur, il reste à s'interroger sur la manière de produire cette joie que recherche la société, et de se demander si la discipline du marketing est à même d'y répondre. Ce qui lui donnerait un rôle politique.
Mourrir dans le sens que des outils vieillissent, d'autres pour rennaitre et opps, la renovation du marketing est tjs prete a accepter les nouveautés, car le monde change avec le marketing. Et a se developper avec. Il est claire que si le monde change, le marketing se trouve dedans. Ou non?
Je vois que l'adaptation est tjs la grande chose, au moins ici au bresil, ou les agences sont vraiment obligées a s'adapter au monde, sinon… mourrir.
Est ce que les theories ne sont plus? Je sais pas, au moins le marketing se debruille dans la velocité du monde, et ça, c'est le plus important.